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Abstract Lorsqu’on parle aujourd’hui en 2007, des villes nouvelles en Egypte, on évoque tout de suite l’exemple d’Héliopolis1, la cité-jardin créée entièrement dans le désert 100 ans plutôt. À cette époque du début du XXe siècle, Héliopolis n’était qu’une oasis verte dans le désert d’Abbasiyah, située à 10 Km du Caire. Pourtant, cette ville nouvelle exceptionnelle représentait un véritable laboratoire où culture, religions et éducation se sont métissées. Son architecture « néo-mauresque » et sa population en font l’archétype d’une ville proprement cosmopolite. Modèle de ville nouvelle, actuellement, Héliopolis et sa communauté jouent un rôle important dans l’environnement cairote. L’avenir de cette ville en tant que pôle économique, culturel et patrimonial fait l’objet de notre approche urbanistique qui s’attache particulièrement à analyser les enjeux actuels et à venir d’Héliopolis, voire des villes nouvelles du Grand caire. Un siècle après sa fondation, la « Ville du Soleil » n’est plus la petite luxueuse citéjardin coloniale occupée par des étrangers et des riches cairotes. Elle s’est étendue suffisamment pour devenir un pôle économique majeur d’activités tertiaires et l’un des quartiers les plus recherchés de la capitale où se concentrent 25% de sa population. Malgré cela, nous considérons que cet essor économique est une des raisons principales de la métamorphose de la ville. Ainsi, nous nous attacherons dans cette étude à analyser les raisons et les symptômes de cette impulsion économique, afin de visualiser un cadre général pour une théorie de l’évolution urbaine de cette ville. Considérée actuellement comme un simple quartier périurbain et ayant le statut d’un arrondissement au sein de l’agglomération cairote, Héliopolis, l’objet de notre thèse, a été également le sujet de nombreuses études égyptiennes et étrangères. Ces études se sont intéressées de préférence à son noyau historique, étant considéré comme la seule partie achevée entièrement à l’époque de son promoteur belge, le Baron Empain, et avant la nationalisation de la Compagnie des Oasis qui était responsable de son développement urbanistique. C’est vrai d’ailleurs que cette partie de la ville ne ressemble guère au reste, mais, en réalité, la ville actuelle regroupe plusieurs quartiers achevés au fur et à mesure de son évolution durant un siècle. |